Lors de notre séjour au Cambodge en février dernier, nous sommes allés rendre visite à l’association « Pour un sourire d’enfant » à Phnom Penh.
Une des classes où étudient les enfants dans le Centre PSE à Phnom Penh
Il y a vingt ans, un couple de français, Christian et Marie-France des Pallières, découvre l’univers infernal des enfants travaillant dans les décharges de Phnom Penh. Des centaines d’enfants de tous âges, souffrant de malnutrition s’épuisent au milieu des ordures, dans la chaleur et les mouches. Toute la journée ils fouillent parmi les déchets pour y trouver de quoi se nourrir ou pour récupérer des matériaux qui leur font gagner quelques centimes par jour. Mais le pire, ce n’est pas la décharge. Ce n’est pas ça qui fait pleurer les enfants. Ils pleurent quand ils parlent de leur famille, car c’est ça, le fond de l’enfer. Les familles sont cassées, détruites, et les enfants maltraités, battus, vendus.
Depuis des années, leurs parents n’ont connu que la violence et ne savent que la reproduire. La guerre civile, associée à une idéologie hallucinante de cruauté, a engendré une perte totale des valeurs morales et des repères. Le but des Khmers rouges (1975-1979) était de supprimer toutes les valeurs du Cambodge en massacrant les têtes pensantes et agissantes, les croyants de toutes les religions, les artistes. Les parents de ces enfants-là avaient entre 8 et 10 ans à l’époque. Ils ont vécu dans des camps où on leur a appris à haïr tout ce qu’ils avaient connu jusqu’à présent. Ils ont appris la violence. Et ils sont devenus des pères et mères de familles…
Épouvantés par les conditions sanitaires extrêmes et la détresse morale de ces jeunes enfants ( dont les plus jeunes ont environ 5 ans), le couple des Pallières se mobilise en 1995 pour réaliser le souhait des petits chiffonniers, qui était simplement d’avoir un repas par jour et d’aller à l’école. Les deux Français partent en tournée en France durant quelques mois pour récolter des fonds.
Dès 1996, ils arrivent à fournir un repas par jour à une vingtaine d’enfants, sur la décharge même de Phnom Penh. Et en peu de temps, 250 enfants sont nourris et scolarisés. Au cours des années, malgré toutes les difficultés, de plus en plus d’enfants bénéficient de l’immense générosité de « Papy » et « Mamy » (Christian et Marie-France des Pallières sont nommés ainsi par les enfants).
Vingt ans plus tard, lorsque « Papy » décède, c’est 6500 enfants et jeunes qui fréquentent le centre “Pour un sourire d’enfant”, pour être scolarisés ou suivre une formation professionnelle (dans les domaines de la plomberie, la mécanique, la boulangerie, l’hôtellerie, la coiffure, etc.). Le niveau de formation est tel que les jeunes formés dans le centre trouvent facilement un travail.
Malgré tout, les actions humanitaires au Cambodge ont encore leur place et leur intérêt. Comme nous avons pu le constater dans les rues de Phnom Penh, de nombreux enfants sont toujours dans la misère. Ils survivent dans la rue ou fouillent dans les poubelles pour en extraire des canettes vides à revendre.
Les enfants plus âgés veillent sur les plus jeunes. Phnom Penh, février 2017
Un film documentaire sur cette œuvre (« Les pépites ») est sorti au cinéma en octobre 2016.
Voici une vidéo de présentation de cette action hors du commun :
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